Le Projet ART500 décrit par Jean-François Delort, Président-Fondateur

Propriétaire depuis l’an 2000, je porte la lourde responsabilité d’entretenir et de faire vivre le château de Saint-Martory, mais aussi de le faire évoluer pour s’adapter à son époque.

Le Château a été avant-gardiste lors de sa construction qui a démarré en 1515. Cette année là, François 1er gagnait la bataille de Marignan et rentrait d’Italie d’où il ferait venir Leonardo da Vinci. Par son style, le château de Saint-Martory ressemble en tous points à certains châteaux de la Loire qui ont pourtant été construits des années plus tard.

Je me suis souvent demandé quel serait le meilleur moyen de célébrer les 500 ans de cette incroyable bâtisse. Ce château ayant certainement été un haut lieu des arts dès ses premières années d’existence, l’idée de faire entrer l’art contemporain au château a germé assez rapidement.

J’ai ensuite attendu, et attendu, pour qu’arrive enfin l’année 2015, et j’ai lancé le projet ART500.

Ce projet n’est pas typique et il n’a pas de but précis à part peut-être de contribuer au rayonnement du Château et de son territoire, le Comminges, qui est aujourd’hui une « belle endormie ».

Le Château, son parc, ses bois et ses dépendances, mais aussi la Garonne, les Pyrénées, et tout notre beau territoire sont des sources d’inspiration simples et incroyables que je désire offrir aux artistes. A leur tour, ceux-ci insufflent de la vie dans tous les recoins de la propriété, et notamment ses superbes bâtiments agricoles.

Le Projet ART500 est aussi un moyen pour moi d’avancer dans ma relation avec l’art. Amateur et collectionneur j’ai franchi grâce à lui une nouvelle étape obligatoire, en approfondissant l’analyse du travail des artistes et de leurs motivations ; en essayant de comprendre des choix de sujets, de techniques ou de supports qu’eux même ne savent pas toujours expliquer.

En résumé, mon désir est simplement d’apporter une certaine perspective et recul sur l’art d’aujourd’hui, dans un lieu qui est redevenu contemporain de son époque. Sans aucune limite ou contrainte en termes de sujet, média, dates, etc.

C’est au travers de résidences que cette relation entre le château et les artistes prend aujourd’hui forme.

La première édition d’ART500 a accueilli le grand artiste Michel Batlle, catalan d’origine, toulousain d’adoption dont j’adore l’insistance à essayer de percer l’âme humaine. Les sculptures qu’il a réalisées pendant sa résidence ont été installées devant le château lui-même alors que les dépendances ont abrité une rétrospective de 40 ans de travail de l’artiste. Et, lors de l’ouverture, Michel Batlle a réalisé une performance poignante.

Nous avions choisi, avec Michel Batlle, de « baptiser » ART500 pendant les journées du Patrimoine. Le succès public a dépassé nos espérances.

Deux ans ont passé et le sujet de l’édition 2017 s’est imposé à moi, par hasard. Par hasard car j’avais rencontré Patrick Willocq en 2016 et par hasard parce que Saint-Martory a été choisi par l’Etat Français pour accueillir des demandeurs d’asile. Et tout se passait bien, au bout du compte, dans mon village. Il fallait montrer cela. ART500 devait proposer une approche artistique d’un sujet aussi sensible, crispant, clivant et politique en apportant justement son recul, ses 500 ans d’histoire. Qui d’autre pouvait le faire ?

La suite sera expliquée par Patrick Willocq lui-même car à l’heure où j’écris ces lignes nous sommes à quelques jours de l’ouverture de l’exposition ‘Mon Histoire c’est l’histoire d’un espoir’.

Enfin pour ceux qui se demandent ce qui se passera ensuite, je vous invite à devenir membres de l’association ART500. Pour cela, vous pouvez nous écrire via le formulaire Contact ou à l’adresse indiquée plus bas.

J’espère que vous serez nombreux à me rejoindre et que nous ferons avancer ensemble le « Projet » ART500, comme le Château dans cette nouvelle époque.

 

Jean-François Delort

11 Octobre 2017

 

Association ART500

1 Place de la Poste

31360 Saint-Martory

www.art500.fr